Les détails concernant la fin de cette mesure

Depuis le 1er juillet 2023, les personnes ayant le statut BIM ne seront plus bénéficiaires du tarif social élargi pour les énergies gaz et électricité.
Cette protection était une mesure gouvernementale en place depuis le 1er février 2021.
Qu’est-ce que cela implique réellement ?
La décision du gouvernement visait à élargir la protection sociale en se basant sur les personnes ayant un statut BIM. Toutefois, lors de l’élargissement, certaines personnes BIM bénéficiaient déjà du tarif social parce qu’ils entraient dans les conditions initiales de cette protection sociale.
C’est donc l’élargissement du tarif social qui prend fin et non le tarif social lui-même.
Pour résumer, en Wallonie, les personnes qui pouvaient et peuvent toujours bénéficier du tarif social sont :
- Les personnes bénéficiant du RIS (CPAS) ou d’une aide sociale financière équivalente
- Les personnes bénéficiant d’une intervention du SPF Sécurité sociale (Ancienne vierge noire), et ce compris une allocation familiale majorée, OU une allocation pour l’aide d’une tierce personne.
- Les personnes pensionnées avec handicap reconnu OU bénéficiant de la GRAPA (revenu minimum garanti) OU allocation pour l’aide à la tierce personne
- Les locataires de logement sociaux, SI le chauffage est au gaz naturel et assuré par une installation collective
- En Wallonie uniquement, les personnes bénéficiant d’une guidance budgétaire par le CPAS, d’une médiation de dettes ou un règlement collectif de dettes.
Si vous bénéficiez du statut BIM et que vous êtes dans l’une des situations ci-dessus, alors vous continuerez d’être protégé par le tarif social.
Si vous bénéficiez du statut BIM et que vous n’êtes pas dans l’une des situations ci-dessus, vous recevrez certainement un courrier de votre fournisseur pour un changement de contrat.
Attention, si une des personnes de votre ménage entre dans les catégories ci-dessus, vous avez droit au tarif social.
Quelles conséquences sont à craindre suite à cette décision du gouvernement ?
Tout d’abord, cela signifie une lourde augmentation des charges énergétiques pour 300 000 à 500 000 ménages selon les sources.
La mesure d’élargissement décidée par le gouvernement visait à protéger une population vulnérable face à la flambée du prix des énergies. Deux ans plus tard, le gouvernement décide d’arrêter sa protection, alors que le prix des énergies reste très élevé !
La conséquence sera l’accentuation des difficultés de ménages déjà en difficulté sur le plan financier.
La CGEE, un réseau pluraliste de plusieurs associations à but social, a écrit une carte blanche en février, quelques jours après la décision du gouvernement. Elle dénonce l’impact négatif sur une population vulnérable et demande à ce que le tarif social soit octroyé en fonction des revenus, en plus des conditions actuelles.
*Pour plus d’informations, il est possible de contacter le Centre du SPF Economie au numéro gratuit : 0800/120.33 (entre 9h et 17h).